dimanche 14 décembre 2008

Bburago....le véhicule miniature









1966 : La famille Besana crée la marque Mebetoys
1973 : Mattel achète Mebetoys
Inauguration d'une nouvelle échelle, le 1/24
Une reproduction par marque et par an
Des lancements réussis
Trois échelles, déjà montées ou à assembler
2003 : réapparition du nom de Polistil

Des réalisations attractives, des échelles peu communes à l'époque de leur lancement (1/24 et 1/18), des couleurs vives, des prix compétitifs pour une finition très soignée…

Les modèles Bburago ne peuvent qu'imposer le respect.
Qui plus est, leur qualité a été sans cesse croissante. Et le rapport qualité-prix de la production reste l'un des meilleurs du marché.
Bburago ne fera d'ailleurs qu'une bouchée de son grand rival, Polistil.

Celui-ci était pourtant le premier présent sur le marché du 1/24.
Comment est-il dans ce cas possible de résister à l'envie d'en faire la collection ? Cependant, les formes approximatives et simplifiées des miniatures au 1/43 sont déprimantes. Ces productions peuvent toutefois présenter un intérêt pour des modèles peu reproduits, à l'instar de la Saab 9000.
L'histoire
1966 : La famille Besana crée la marque Mebetoys
L'histoire de Bburago débute véritablement en Italie en 1974. Mais avant, Mario Besana, le futur créateur, va travailler dans différentes entreprises. Il va s'essayer quelques temps chez le constructeur automobile Innocenti puis intégrera Molgora, un fabricant de jouets en tôle emboutie. En 1959, avec ses frères Martino et Hugo, il se lance dans la fabrication des jouets. Il faudra attendre dix ans, en 1966, pour que la famille Besana crée la marque Mebetoys.
Cette société (Meccanica Besana Toys), basée à Milan, réalisera de nombreux modèles en métal. Ceux-ci seront essentiellement réalisés au 1/43 et au 1/25. Le succès sera immédiat.

1973 : Mattel achète Mebetoys
En 1969, Mattel prend pied chez Mebetoys pour une durée de trois ans. Mebetoys va, dans un premier temps, produire des jouets pour le compte de Mattel. Mais le géant américain est glouton. Il achète Mebetoys en 1973.
En 1972, Mario Besana crée la société Martoys. Comme Mebetoys, elle va connaître un vif succès dès ses débuts. Le succès est si important qu'il s'avère vite indispensable de fabriquer une nouvelle usine.
Celle-ci verra le jour en 1975, dans la ville italienne de Burago, proche de Milan. Mario Besana saisit l'occasion pour renommer Martoys, dont le nom n'est pas très accrocheur. Le nom Bburago est choisi en 1974. Le b est doublé afin de pouvoir distinguer la ville d'accueil du nom de la société. Cette première lettre permet également de rappeler le nom du fondateur (Besana).

Inauguration d'une nouvelle échelle, le 1/24
Dès sa création en 1974, Bburago propose quatre modèles. L'emploi du zamac pour les carrosseries, du plastique pour les châssis, d'accessoires et d'éléments de décoration, autorise une finition qui fera de suite des émules.
Dès ses débuts, la gamme est à l'échelle 1/24, peu commune à l'époque.
Très vite, la marque deviendra leader mondial. Bburago va ainsi pouvoir diversifier sa production. D'autres échelles de réduction, allant du 1/43e au 1/18e, vont voir le jour.
En 1977, le premier modèle au 1/18 est présenté. C'est la Rolls Royce Camargue, qui est en fait reproduite au 1/22. Elle connaîtra un succès phénoménal.
Pour l'histoire, cette Rolls Royce sera produite sans discontinuer jusqu'en 1990.

Une reproduction par marque et par an
Les miniatures sont reproduites à raison d'une voiture par marque et par an. Elles sont en fait réalisées suite à l'achat de licences auprès des constructeurs automobiles. Ces licences sont généralement acquises pour 4 ans.
FIAT fera cependant exception en signant des contrats de dix ans renouvelables. Ce qui explique pourquoi autant de FIAT et de Ferrari seront proposées tout au long de l'épopée de la marque.

Des lancements réussis
La série des voitures de Formule 1 de Grand Prix est présentée en 1982, à l'échelle 1/24. En 1984, c'est au tour de la série ayant pour thème les dessins animés Disney d'intégrer la gamme. L'échelle choisie est cette fois le 1/18.
On voit ainsi ressurgir la Bugatti 59 et la Jaguar SS 100, respectivement pilotées par Dingo et Donald. En 1988, la Ferrari F40, au 1/18, crée l'événement alors que la vraie vient tout juste de sortir. Un autre événement est la sortie d'une gamme au 1/43. Celle-ci comprend d'emblée 24 modèles.

Trois échelles, déjà montées ou à assembler
En 1994, pour se diversifier, Bburago rachète son concurrent de tous les temps, Polistil. Ce rachat vise à compléter la gamme, mais aussi à récupérer les outils de production. En 1997, la série des voitures de Formule 1 de 1982 ressort au 1/24. Ces Racing cars, dont seules les décorations changent, vont servir à alimenter le marché des jouets peu onéreux. En 1998, la Volkswagen New Beetle est présentée juste avant Noël.
C'est un coup de maître en matière de marketing. Cet événement sera assorti de la présentation du premier catalogue informatique sous CD-Rom. Bburago produit seul ses catalogues et ses boîtes. Toutes les voitures sont désormais proposées dans trois échelles (1/43, 1/24 et 1/18), déjà montées ou à assembler. Les kits simplifient la fabrication. Ils donnent aussi aux clients le plaisir de l'assemblage et de la confection de leur voiture.

2003 : réapparition du nom de Polistil
La société est tentaculaire. Elle propose actuellement 1200 références, dont une trentaine de nouveautés par an, distribuées dans 90 pays différents. L'Allemagne, les Etats-Unis... Tous les marchés sont convoités.
Désormais, les voitures sont assemblées en Europe de l'Est. Elles restent néanmoins produites en Italie par les 200 employés de Bburago. Du moins pour l'instant…Certains modèles sont même intégralement fabriqués en Chine.

C'est d'ailleurs en laissant ressurgir en 2003 le nom de Polistil, propriété du groupe, que cette production chinoise a investi le marché du jouet peu onéreux. 2005 annonce une nouvelle gamme de voitures en kit à une échelle encore peu utilisée, le 1/72. Nous attendons de voir comment cette échelle sera accueillie. D'autant plus que la société Majorette est déjà présente sur le marché avec une échelle proche.
http://www.bburago.com/

1 commentaire:

Piercol a dit…

Bonjour,
Je viens de découvrir votre blog grâce au site de l'ADANE. Nous collaborons dans des recherches sur l'histoire des Charentes qui s'expriment sur mon site Histoire Passion.
Dans mon passé professionnel, j'ai été DRH de plusieurs entreprises, et cela m'a donné de vivre des situations inédites ; j'avais eu envie d'en faire un livre, mais le projet est resté en stand-by. Il reste de tout cela de quoi alimenter une bonne rubrique de blog : pourquoi pas le vôtre ? Il s'agit d'un épisode de ma carrière où j'étais DRH des magasins Félix Potin (distribution alimentaire), confronté à une situation syndicale d'un genre très particulier. Difficile d'en dire plus ici. Une suite, si vous le souhaitez, car il m'a semblé que ce type de sujet pouvait vous intéresser.