dimanche 14 décembre 2008

histoire de smoby



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du cadeau bonux ....
Les différentes marques du groupe s'efforcent de répondre à des parts de marché correspondant à un âge bien définis. Cependant, au travers de Solido et Verem arrivés avec Majorette dans le groupe Smoby, le jouet de collection fait dorénavant partie de la gamme proposée.

L'histoire
L'histoire commence en 1924. A cette date, la société Moquin Breuil (du nom des deux associés du départ) est établie à Lavans-les-Saint-Claude. Cette ville Jurassienne est le berceau du jouet en bois français, et va rester le pied à terre de la future marque Smoby. Moquin Breuil fabrique toute sorte d'ustensiles en bois : articles ménagers, pour écoliers , pipes dont les produits les plus courants. En 1947, pour répondre à la forte demande de jouets pas chers, la firme Mob issue de Moquin Breuil se lance dans l'aventure du plastique. Elle acquiert une presse à injecter.

Années 50 : le cadeau Bonux
Dans les années 50, le plastique va pénétrer l'industrie du jouet. Autorisant des réalisations robustes et de qualité, il va supplanter le bois, qui ne sera plus désormais travaillé que par quelques fabricants de jouets hauts de gamme.
C'est l'avènement du "jouet à un franc". Mob (www.mob-france.com) est alors en mesure de fournir, en quantité suffisante et à un prix défiant toute concurrence, des jouets destinés aux magasins Prisunic et Monoprix. Mais c'est également Bonux qui au travers des cadeaux offert pour tout achat d'un paquet de lessives va aider au développement de Mob. Ainsi va naître le cadeau Bonux ce si célèbre moyen de publicité qui va accessoirement faire vendre de la lessive.

L'expansion (ou) Vers le jouet de premier âge.
En 1968, Mob prend conscience de la forte croissance du marché du jouet " premier âge " et ne va cesser de développer ce secteur :

1978 : l'entreprise va prendre le nom de Smoby (www.smoby.com)
1983 : Smoby est la première PMI à être coté en bourse.
Dix ans plus tard, Smoby va commencer son extension. Sa politique de croissance lui permet de tripler son chiffre d'affaires en développant l'exportation vers l'Europe. Le groupe rachète plusieurs entreprises :

Lardy en 1993
Ecoiffier en 1994
Monneret en 1996.

Ces derniers rachats vont permettre au groupe d'augmenter ses parts de marché en touchant maintenant les + de 8 ans.

La machine à rachat d'entreprises s'emballe
Le groupe Smoby poursuit son extension. Son appétit est énorme. En 1998, afin de briguer différents marchés et de maîtriser toute la chaîne de fabrication (emballage), Smoby se porte acquéreur de Pico, puis d'Unice et Novembal en 2000.

En 2003, c'est au tour de Majorette Toys, et par conséquent de Solido et de Verem, d'entrer dans le giron de Smoby. Cette acquisition va permettre à Smoby de prendre la tête des fabricants français de jouets.

Le groupe figure alors parmi les 10 premiers fabricants mondiaux de jouets avec un chiffre d'affaires fleurtant avec les 300 millions d'euros.

1/5 éme de ce chiffre revient à Majorette.

Grâce à ses usines françaises, roumaines, espagnoles, chinoise et sud américaine, le groupe vend partout dans le monde. La gamme proposée presque exclusivement en plastique de 1947 à 2003, passe à l'acier avec Solido et Majorette, et à la résine avec Verem.

Un groupe tentaculaire
Chaque société du groupe amène sa connaissance d'un sujet. Les tricycles Smoby utiliseront ainsi les tubes en acier des poussettes de Pico. Les différentes marques du groupe (Smoby, Lardy, Maxi, Monneret, Magic Plastic, Pico, Ecoiffier, Majorette, Verem et Solido) produisent toutes des jouets. Elles se répartissent les parts de marché en visant une clientèle très large, au niveau de l'âge comme du pouvoir d'achat. Ainsi, certaines marques font le bonheur des bambins dès leur naissance (Ecoiffier, Smoby) lorsque d'autres se tournent vers les collectionneurs d'âge mûr (Solido, Verem). De même, certaines se cantonnent au haut de gamme (Smoby) quand d'autres visent une clientèle moins aisée (Ecoiffier).

1er fabricant de jouet français et 5e européen
L'entreprise Smoby est toujours aux mains de la famille Breuil. Dany Breuil en assurait encore la présidence en 2005. En plus des jouets de premier âge, l'entreprise fabrique tout ce dont peut rêver un petit garçon : des tracteurs, des quads à pédales, mais aussi des petits véhicules permettant de jouer avec des garages et des stations services. Ces derniers, dotés d'électronique, sont interactifs. Grâce à de petits modules, des sons sont générés lors du passage des véhicules. Pour les petites filles, des poussettes permettent de transporter les poupées.

Des machines à laver sponsorisées par de vraies marques de machines (Calor) permettent d'imiter maman dans ses actions de lavage… Le groupe vend à parts égales des jouets destinés aux petites filles et aux petits garçons.

Smoby a une dimension internationale : sa place de premier fabricant de jouet français et de 5e européen le met à l'abri de son concurrent direct Berchet. Fait peu courant dans l'univers du jouet, Smoby propose un service après-vente qui répare les jouets endommagés. A quand un service de restauration des jouets anciens ?

L'actu : détournement

L'ancien PDG et petit-fils du fondateur du fabricant de jouets Smoby-Majorette, Jean-Christophe Breuil, a été placé en garde à vue, mardi, dans les locaux de la police judiciaire de Dijon. Soupçonné de s'être livré à des malversations financières lorsqu'il était à la tête de l'entreprise familiale, il sera présenté jeudi à un juge d'instruction du parquet de Nancy. Au mois d'octobre dernier, une information judiciaire avait été ouverte à son encontre par le procureur de la République de Lons-le-Saunier (Jura).
La justice le soupçonne d'avoir mis en place un système de détournements des fonds de l'entreprise via des sociétés écrans à l'étranger.

Jean-Christophe Breuil avait formellement démenti, lors d'une conférence de presse, ces accusations. Et avait dénoncé une "campagne de manipulation" de la part de personnes voulant "la mort" du numéro un français du jouet.

Asphyxié par une dette de 277 millions d'euros, Smoby-Majorette avait été placé en redressement judiciaire en octobre. L'essentiel du groupe, à l'exception de sa filiale Majorette, avait été repris le 3 mars par l'Allemand Simba.

"Les salariés vont être ravis" Pour Gilles Rizzi le délégué CGT de Smoby-Majorette, le placement en garde à vue de son ancien patron n'est pas vraiment une surprise. "Cela veut dire que les soupçons des salariés étaient vérifiés", a-t-il estimé mardi soir. "Les salariés vont être ravis d'apprendre cette nouvelle.
Jean-Christophe Breuil est entièrement responsable des difficultés de Smoby-Majorette, que ce soit par sa gestion ou par ses malversations."
Le quotidien Le Figaro avait révélé mi-octobre le nom de plusieurs entreprises absentes de l'organigramme de Smoby, qui seraient curieusement apparues au moment de la prise de contrôle temporaire de Smoby par l'Américain MGA Entertainment.

La filiale d' une firme basée aux Caraïbes aurait, par exemple, acheté en Chine des jouets qu'elle revendait à Smoby, moyennant une commission de 6%.
Aux Pays-Bas, la société Euro Toys, cliente de Smoby, aurait bénéficié de conditions commerciales particulièrement avantageuses, achetant à 20% de leur prix à Smoby-France les jouets qu'elle revendait au prix du marché local. De plus, plusieurs SCI (société civile immobilière) appartenant à la famille Breuil auraient loué des locaux et des terrains à Smoby à des prix supérieurs au marché, selon le quotidien.

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